Plusieurs classes sont menacées de fermeture lors de la prochaine rentrée scolaire dans les communes de Provence Alpes Agglomération. Par ailleurs plusieurs écoles doivent pouvoir bénéficier d’ouverture de classe compte tenu de leurs effectifs surchargés.
Alors que la préparation de la prochaine carte scolaire est en cours, les maires de Provence Alpes Agglomération refusent catégoriquement toute fermeture de classe sur leur territoire tant au regard des enjeux éducatifs pour les enfants que des enjeux d’attractivité du territoire.
Ces projets de fermetures de classes sont inacceptables : cela mettra à la fois en danger le quotidien et l’avenir de nos enfants, complexifiera les conditions de travail des enseignant-e-s et des personnels éducatifs, et affaiblira l’attractivité de nos territoires.
Les maires de Provence Alpes Agglomération et leurs conseils municipaux invitent la population, les élus, les parents d’élèves et les enseignant-e-s à venir nombreux soutenir nos écoles et leurs enfants, en participant à la manifestation prévue ce samedi 4 février (rendez-vous à partir de 10h devant l’hôtel de ville de Digne-les-Bains / place Général de Gaulle).
En effet, les maires revendiquent un territoire où la réussite éducative de tous est primordiale et doit être défendue.
Les maires demandent un moratoire de 3 ans sur les projets de fermetures de classes.
Ils rappellent que les territoires ruraux sont un atout pour notre pays. L’école de la République doit être un acteur majeur du dynamisme des territoires et un levier essentiel de l’équité territoriale et d’une France forte.
1er février 2023 – Les maires ruraux demandent un moratoire sur les fermetures de classes et d’écoles
Les Maires Ruraux des Alpes de Haute Provence ont été alertés de la volonté de l’Education Nationale d’appliquer des critères qui aboutissent à une accélération des fermetures de classes et d’écoles rurales. Ces décisions unilatérales affectent la carte scolaire du monde rural, impactent l’aménagement du territoire décidé par les élus, alors même que le « soutien à la ruralité » est affiché comme une priorité par l’Etat.
Il ne peut y avoir un discours d’un côté et des actes qui s’en affranchissent.
Ils appellent le Gouvernement, en réflexion pour un Agenda rural II, à un moratoire sur les fermetures en attendant sa définition, alors que les propositions de l’Etat prévoient un « abaissement du seuil de fermeture de classe ou d’établissement ». La baisse du nombre de postes décidée dans la loi de finances pour 2023 ne doit pas pénaliser prioritairement les zones rurales en imposant aux élus et aux familles des regroupements forcés.
La baisse des effectifs d’élèves touche le monde urbain et le monde rural. Pourquoi, quand les Directeurs académiques poursuivent le dédoublement des postes en zones denses, le monde rural doit payer le tribut d’une approche comptable déséquilibrée ?
Les Maires Ruraux, consultés par la Ministre Déléguée chargée de la ruralité, sur le futur Agenda rural promis voilà 7 mois par la Première Ministre, souscrivent à la volonté affichée officiellement par l’Etat de favoriser l’égalité devant l’offre scolaire. Elle passe par un droit à l’accès scolaire à proximité, et se voit rompue dès lors que l’on impose des contraintes de déplacements aux enfants des champs par des regroupements forcés.
Dans l’attente des décisions quant au futur Agenda Rural, les Maires Ruraux demande la fin des décisions abruptes et a minima l’application par l’Etat de ses propres engagements dans le premier Agenda rural. Ils demandent à ce que, partout en France, en lieu et place des règles arithmétiques, les mesures 73 et 74* que l’Etat s’était engagé à tenir, soient appliquées.
L’association des Maires Ruraux des Alpes de Haute Provence constate que malgré les efforts fait par Monsieur le DASEN en créant la « conférence des maires » instaurant un dialogue avec les élus en amont des instances, afin de favoriser le dialogue et la co-construction, le compte n’y est toujours pas. Les moyens alloués par l’Etat ne sont pas suffisants les marges de manœuvres sont nulles et s’apparentent plus à un jeu de chaises musicales plutôt qu’a une vraie prise en compte des spécificités de nos territoires ruraux.
Les Maires Ruraux des Alpes de Haute Provence rappellent en outre la proposition, portée au national par l’AMRF, d’une révision du fonctionnement des Conseils Départementaux de l’Education Nationale (CDEN) et demande à ce que le Ministre de l’Education Nationale accélère la concertation qu’il a promise à ce sujet, depuis plusieurs mois, sans concrétisation à cette heure.
Ils rappellent également les demandes d’un effectif maximal pour les classes multi-âges, de la prise en compte de l’allongement des déplacements domicile-école qui résulte d’une suppression d’école et de la continuité éducative.
L’Ecole rurale est une chance pour nos enfants car elle conjugue proximité et qualité de l’enseignement, contribuant au bon positionnement de notre système éducatif dans le monde.
*Pour mémoire : l’Etat, en 2021, s’est engagé dans les départements à « Prendre en compte les contraintes territoriales dans l’allocation nationale des moyens de l’Education nationale à travers la définition d’un indice d’éloignement » et à « Mieux prendre en compte les spécificités des « classes multi âges », notamment en matière de formation et d’accompagnement des personnels enseignants ».
L’association des maires ruraux du 04